AMITER : « Mieux aménager les territoires en mutation exposés aux risques naturels »
Concours organisé par le ministère de la Transition Écologique, Renouvellement urbain en secteurs inondables sur le Territoire de Tours Métropole Val de Loire – Centre Val de Loire – Site Rochepinard – Lac des Peupleraies (37)
Maîtrise d’ouvrage : Ministère de la Transition Écologique, Tours Métropole
Équipe lauréate : Chorème mandataire I DMp architectes urbanistes I IAOSENN B.E.T
Date : 2021
La Plaine du Bois des Plantes s’établit comme un projet de parc fluvial éponge à haute valeur paysagère, en tant que lisière archipel de la ville ouverte sur le Cher et d’écotone urbain aux fonctions plurielles.
En ce sens, ce nouveau paysage traduit un ménagement de l’espace et de la nature en réponse à une recherche de résilience plurielle et aux nombreux enjeux du site :
- Résilience à l’inondation et aux évènements de pluies intenses
Faciliter le ressuyage et l’évacuation en cas d’inondation, réduire l’occupation bâtie et adapter l’existant, augmenter la culture du risque et la lisibilité de la présence de l’eau
Maximiser l’intégration et les connexions entre les différents habitats écologiques afin de recréer un système de corridors et de réservoir de biodiversité, dépolluer et recréer du sol vivant
- Résilience climatique aux effets d’îlots de chaleur
Tirer parti de la capacité du site à recréer un paysage hydro-végétal riche pour faire advenir un îlot de fraicheur à l’échelle de la ville
Répondre à des besoins de production locale et assurer l’approvisionnement alimentaire de la métropole en cas d’inondation
- Résilience sociale et culturelle
Améliorer l’accessibilité au site et au Cher et y insuffler une nouvelle attractivité pour assurer une fréquentation par tous. Développer des liens thématiques entre le site et les activités pour une meilleure connaissance du milieu par ses usagers.
La Plaine du Bois des Plantes se décompose en 4 séquences majeures au sein desquelles les stratégies de résilience sont insufflées et entrecroisées (réduction des vulnérabilités, compatibilité à l’inondation, cohésion sociale, adaptation climatique, sécurité alimentaire…) en cohérence avec l’identité paysagère du territoire.
En entrée sud-ouest, ce parc s’établit comme une nouvelle vitrine du parc des expositions. Il propose un grand jardin alluvial (avec plan d’eau, terrasses prairiales et micro-forêt), une vaste prairie arborée et un nouveau champ de foire.
- Le parc sportif et éducatif
Regroupant le pôle sportif (stade, terrains, gymnases…), le collège et le lycée, le projet prévoit l’optimisation spatiale des installations sportives, l’organisation d’un grand parvis central et fédérateur et une réhabilitation des logements du collège.
L’optimisation spatiale du pôle sportif s’effectue au profit d’une zone libérée de 8 ha associée aux espaces du Lac de la Peupleraie et ses abords, permettant d’insuffler au site une nouvelle dynamique. Entre cultiver et se cultiver, cueillir et nourrir, la dimension nourricière, agraire, jardinière et maraîchère de ce nouveau paysage apporte une véritable plus-value au site en termes d’attractivité urbaine et sous-tend une nouvelle relation entre le Cher et ses habitants.
Il regroupe des fonctions et des synergies qu’il convient de maintenir et de renforcer aux portes de la ville et de la métropole. Ainsi le marché de gros, qui nécessite d’être rénové, est réaménagé en refuge résilient en cas d’inondation permettant le maintien de l’approvisionnement en vivres de la métropole. Deux entreprises situées en zone de dissipation de l’énergie sont relocalisées hors site au profit d’une prairie arborée dépolluante (phytoremédiation des sols). Le dépôt Keolis et l’aire d’accueil des gens du voyage font l’objet d’une renaturation.