La démarche et l’élaboration des projets reposent sur :
L’écoute du lieu :
Les enjeux de développement durable des territoires appellent de plus en plus des approches transversales et pluridisciplinaires. Chorème défend une idée du paysage à la croisée des disciplines et des pratiques : la géographie, la topographie, l’agriculture, les sciences naturelles, l’histoire, l’économie… Persuadés qu’une lecture transversale du territoire à toutes les échelles reste nécessaire pour assurer la cohérence du projet dans le paysage, F. & G. Morisseau procèdent à une observation approfondie et élargie du site sur lequel ils interviennent. L’observation fine du lieu, sa position, son histoire… induisent les principes qui sous-tendent chacun de leurs projets.
Redonner du sens et un usage :
Au-delà du programme, ils témoignent de leur volonté de déployer la réalité de la commande pour offrir un espace pleinement appropriable. De nombreux projets illustrent cette volonté de redonner un sens et des usages aux lieux : des espaces publics de qualité capable d’être modulable selon la fréquentation au fil de la journée et d’assurer également des usages plus apaisés liés à la halte et à la convivialité dans une ambiance jardinée. C’est l’expression de l’hybridité dans l’espace public ; ou bien encore le piéton dans la rue partagée.
Au regard de l‘histoire et de la vocation du lieu :
Donner une cohérence à chacun des projets au regard de l’histoire, de la vocation du lieu et de références puisées dans les voyages et les lectures. Ainsi le Potager Embarqué dans les hortillonnages d’Amiens renvoie à la vocation maraichère du lieu et interroge une nouvelle Agri-Culture, tout en s’inspirant des chinampas mexicaines et des marchés flottants asiatiques. Le projet de l’Albédo interroge les actions à mener contre le réchauffement climatique et se réfère explicitement au Salar d’Uyuni en Bolivie… Street Lounges s’appuie aussi sur la notoriété passée de centre d’excellence d’horticulture de Dowham Market.
La nature en ville et la résilience urbaine : reconstituer des milieux écologiques
Développer une réflexion sur la place de la nature, volontiers nourricière. La recherche de l’environnemental, favorise la création d’’artifices naturels’ par le recours à la végétation, mais artificiels car il s’agit de formes qui ne sont pas conçues de manière mimétique mais déterminée par une approche «raisonnée» qui s’appuie autant sur des bases scientifiques que sur une réinterprétation physique des lieux .
Préoccupé des effets du changement climatique, Chorème s’attache à reconstituer des milieux écologiques au coeur des systèmes urbains.
Chaque projet souhaite ainsi relayer le message d’enjeux plus fondamentaux, ouverts sur la (re)constitution de milieux écologiques renforçant la résilience de la ville.
Les stratégies d’adaptation et de résilience entre dynamiques naturelles et anthropiques
Préoccupé par la récurrence et l’intensité des événements climatiques et conscient des vulnérabilités anthropiques de nos territoires face aux risques d’inondation et de submersion, Chorème s’attache à faire partager son regard et à construire ses projets à l’aune de stratégies d’adaptation favorisant l’augmentation de la résilience des enjeux et des usagers dans les espaces à risques. Parce que le paysage participe de la culture des risques et que toute stratégie d’occupation des territoires doit faire la part de l’eau, la résilience à tous les niveaux du projet de paysage doit être opérante.